La famille a vécu à Buffalo dans l’état de New York pendant une courte période avant de déménager à Detroit dans le Michigan lorsqu’elle avait sept ans. Sa mère, Barbara (une chanteuse de gospel), quitta très tôt la famille, lorsque Aretha avait seulement six ans, et elle décéda peu de temps après. Aretha et ses sœurs, Carolyn et Erma, chantaient à l’église de Detroit dans la chorale de leur père et ont fait leurs premiers enregistrements à l’âge de 14 ans. Un de leurs deux frères, Cecil, est devenu pasteur comme leur père, mais fut également l’imprésario de la chanteuse pendant un certain temps. Leur autre frère, Vaughn, est devenu pilote de l’Armée de l’Air. Le révérend Clarence LaVaughn Franklin, père d’Aretha, est un célèbre pasteur baptiste et un militant des droits civiques. Blessé par balle en 1979 pendant une tentative de cambriolage à son domicile, il meurt en 1984, au terme d’un coma de cinq ans.
Aretha signa avec Columbia Records peu après avoir été découverte par le légendaire John Hammond. Au début des années 60, Aretha a eu quelques petits succès, comme »Rock-a-bye Your Baby With a Dixie Melody ». Bien que Columbia Records ait souhaité en faire une chanteuse de jazz, les résultats n’ont jamais donné de résonance aux talents de Franklin.
Franklin a eu ses deux premiers fils à cette époque. Clarence, Jr. est né quand elle avait 16 ans et Edouard « Eddie » est né un an plus tard. Elle a quitté le lycée peu après la naissance de son deuxième fils. Sa grand-mère s’est occupé de ses fils pour l’aider à progresser dans sa carrière.
Elle quitta Columbia pour rejoindre Atlantic en 1967, et s’associer aux réalisateurs artistiques Jerry Wexler et Arif Mardin, ce qui aboutira aux enregistrements R&B parmi les plus influents des années 60, y compris »I never loved a man (The way I love you) », et profondément concernée par le mouvement des droits civiques, elle connaît un grand succès avec le morceau d’Otis Redding « Respect ». La communauté noire américaine, qui aspire à plus de justice sociale, s’empare de la chanson à la manière d’un hymne. Elle sera la première femme noire à faire la couverture de Time Magazine. Vers la fin des années 60, Aretha Franklin gagna le surnom de « The Queen of Soul », étant devenue par la même occasion une artiste internationalement connue et un symbole de fierté pour la communauté noire. Franklin a dit de cette période, « quand je suis allé chez Atlantic Records, ils m’ont juste assise près du piano et les tubes ont commencé à naître. »
Les années 70 constituent pour elle un passage difficile. Elle commence la décennie avec quelques hits « All Me », « Don’t Play That Song », »Rock Steady » et « Spanish Harlem » et en 1972 elle effectue un retour aux sources avec un album de pur gospel « Amazing Grace », enregistré avec le révérend James Cleveland et son Sourthen California Community Choir. Il faudra attendre le film des Blues Brothers avec sa version de »Think » en 1980. Après des années 70 en demi-teinte, elle quitte cette maison de disque pour Arista en 1980. Elle continue à avoir un grand succès durant cette décennie, mais on lui reproche des disques trop fabriqués selon des formules passe-partout. Ses deux disques réalisés par Luther Vandross en 1982 Jump To It et en 1983 Get It Right obtiennent des n°1 R&B, celui de 1985 Who’s Zoomin’ Who est un immense succès ainsi que son duo de 1986 avec George Michael »I Knew You Were Waitin’ for Me » qui lui vaut un nouveau Grammy Award, l’album Trough the Storm sorti en 1989 est plutôt un retour au Soul de l’époque d’Atlantic. Elle reçoit en 1994 le « Grammy Life Time Achivement Award ». Elle revient sur le devant de la scène en 1998 avec A Rose Is Still a Rose, un album hip-hop, grand succès lui aussi.
Elle vit aujourd’hui à Detroit quand elle n’est pas en tournée. En raison de ses attaches pour sa ville natale, elle a rejoint Aaron Neville et Dr. John pour chanter l’hymne national avant le Super Bowl XL le 5 février 2006, avec une chorale de 150 voix en clôture du tournoi accueilli par la Nouvelle-Orléans après la situation difficile de l’ouragan Katrina.
L’une des choses que ses détracteurs reprochent à Aretha, est la diversité de ses choix musicaux. Ses chansons vont du Gospel au Rock, du Blues à la Pop et cela semblent refléter la diversité de ses goûts. Il reste des dizaines de chansons sublimes dont certains en plus d’avoir été récompensées par 15 Grammy Awards sont devenues des pièces maîtresses du répertoire Soul.
Elle est la première femme élu au panthéon du rock en 1987.
Chansons essentielles (par date de parution)
1961 | BLUE HOLIDAY |
1961 | IF EVER I WOULD LEAVE YOU |
1961 | MAYBE I’M A FOOL |
1961 | SWEET LOVER |
1961 | TODAY, I SING THE BLUES |
1965 | MUDDY WATER |
1967 | (YOU MAKE ME FEEL LIKE) A NATURAL WOMAN |
1967 | BABY I LOVE YOU |
1967 | CHAIN OF FOOLS |
1967 | DO RIGHT WOMAN, DO RIGHT MAN |
1967 | DR. FEELGOOD (LOVE IS A SERIOUS BUSINESS) |
1967 | I NEVER LOVED A MAN |
1967 | RESPECT |
1968 | I SAY A LITTLE PRAYER |
1968 | THINK |
1971 | ROCK STEADY |
1971 | SPANISH HARLEM |
1972 | AMAZING GRACE |
1985 | SISTERS ARE DOIN’IT FOR THEMSELVES (AVEC THE EURYTHMICS) |
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